L’innovation dans la formation sanitaire et sociale avec la réalité virtuelle
Published on 24/10/2023
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Diffusé par le C2RP Carif-Oref Hauts-de-France
— Nicolas LOZANCIC
Bienvenue dans C2podcast, Le podcast du ces C2RP Carif-Oref Hauts de France. Nous nous retrouvons aujourd’hui pour découvrir un projet particulièrement innovant. Et d’ailleurs, il a été récemment récompensé. Pour en parler, il ne nous faut pas moins de trois invités. Nous allons recevoir tour à tour Stéphanie Muller et Adélaïde Barreto qui représentent l’organisme de formation Alaji.
Porteur du projet dont il est question aujourd’hui, nous allons également accueillir Catherine Mougin pour la société 3EInnovation, une agence de digital learning qui est intervenue ici sur un projet qui met à profit la réalité virtuelle. Et je vous propose que nous commencions avec vous, Stéphanie Muller, si vous le voulez bien. Pour compléter ma présentation et nous apporter les premiers éléments d’information quant au projet dont il est question aujourd’hui.
— Stéphanie MULLER
Et donc. Bonjour à tous, Donc je suis Stéphanie Muller, responsable d’ingénierie pédagogique pour le centre de formation Alaji située en région Grand Est. L’organisme de formation Alaji intervient sur divers domaines de formation et notamment la santé, le travail social, l’aide à la personne, entre autres. Donc, le contexte de ce projet de réalité virtuelle répond à une volonté de l’organisme de proposer des innovations aux apprenants et aussi aux formateurs.
Nous avons eu une opportunité quand le projet L’appel à projet Itinéraire Compétences financé par la Région Grand Est a été publié. Nous nous sommes positionnés sur cet appel à projets, donc dans le domaine des services à la personne. Dans une région rurale, les Vosges, nous nous sommes positionnés sur trois axes. L’axe modularisation des compétences, l’axe Innovation et l’axe AC.
Pour l’axe Innovation. Nous avons fait appel à Catherine Mougin pour monter deux scénarii en réalité virtuelle, un qui porte sur le transfert des personnes à l’accompagnement au déplacement des personnes en perte d’autonomie et l’autre scénario porte sur le savoir être, les attitudes comportementales attendues en milieu professionnel. Donc, pour pouvoir construire ce projet, on s’est aussi rapproché des employeurs.
Ça nous a permis d’affiner le besoin, de vraiment répondre aux attentes spécifiques des employeurs sur ces gestes professionnels et sur ces attendus auprès des services à la personne.
— Nicolas LOZANCIC
Peut on, s’il vous plait, Stéphanie, revenir un instant sur cette innovation qu’est le recours à la réalité virtuelle ? Qui a eu l’idée d’y recourir ? Et puis pourquoi la réalité virtuelle ?
— Stéphanie MULLER
Alors l’idée de la réalité virtuelle, c’était de pouvoir proposer d’autres façons d’apprendre, des outils complémentaires, des outils modernes et innovants pour rendre plus attractifs les formations dans l’aide à la personne et les métiers des services à la personne, leur apporter une réelle plus value. Et l’idée, c’était aussi de pouvoir déployer ces scénarii dans d’autres types de formations au niveau de notre organisme, puisque nous travaillons aussi sur le champ social.
Le champ de la santé. Et ces scénarii sont tout à fait mobilisables dans le cadre de ces formations. Alors technologiquement, on pourra greffer d’autres scénarii, mais ça Catherine Mougin vous l’expliquerait mieux que moi. Donc ce qui permet aussi d’aller plus loin dans ce qu’on peut proposer en matière de scénarii.
— Nicolas LOZANCIC
Si vous le permettez, je vais inviter 3EInnovations à nous rappeler ce qu’est la réalité virtuelle, à nous en donner une définition. Catherine S’il vous plaît, si vous voulez bien nous donner une définition, cette même réalité virtuelle et par la même occasion en profiter pour vous présenter.
— Catherine MOUGIN
Je m’appelle Catherine Mougin, je suis présidente de 3E Innovation. J’ai travaillé sur ce projet là avec Ludovic Messager, qui est mon associé. Donc moi, j’ai plutôt une fonction pédagogique. Je suis ingénieure pédagogique multimédia et chercheur associé à Paris Nanterre. Et Ludovic a plutôt le côté technique puisque lui, il est développeur Unity et ingénieur multimédia. Voilà pour resitué un petit peu le contexte du projet dans notre entreprise.
Pour définir la réalité virtuelle, alors moi je ne suis pas une théoricienne de la réalité virtuelle. C’est peut être plutôt ce côté pédagogique. Donc je vais plutôt citer Jean Ségura qui est plus à même de donner sa définition. Donc je me permets de le citer. Donc pour lui, la réalité virtuelle est un ensemble de techniques et de systèmes qui procurent à un homme le sentiment de pénétrer dans des univers synthétiques créés sur ordinateur.
D’où ce côté immersif. C’est pour ça qu’on l’appelle aussi l’immersive learning. C’est vraiment le fait de pouvoir pénétrer un univers qui n’existe pas, qui est artificiellement créé par un ordinateur. Et l’idée de la réalité du virtuel, c’est de pouvoir aussi interagir avec cet environnement artificiel grâce à des actions que nous ont créées à travers justement ces fameux scénarii.
ces actions vont entraîner des éléments contextuels et surtout des sensations, que ce soit visuelles, auditives, haptiques, olfactives. Aujourd’hui, on va très très loin et on va pouvoir aussi nous déplacer, faire bouger notre corps entre guillemets. Nous déplacer d’utiliser notre voix pour pouvoir avoir ce sentiment d’être là … même pas un sentiment d’être là, dans un environnement qui finalement n’existe pas en vrai, mais qui est juste artificiellement créé par l’ordinateur et par l’homme quelque par derrière.
Voilà un petit peu sa définition de départ que je me permets d’enrichir avec des explications un peu plus simples pour ceux qui connaissent pas trop la réalité virtuelle, tout ce qui est immersif.
— Nicolas LOZANCIC
Définition parfaitement claire. Nous avons donc les éléments de contexte et nous en connaissons désormais les ingrédients. Je vous propose, Adélaïde Barto, de voir avec vous comment ont été bâti ces scénarios pédagogiques en réalité virtuelle. Et puis, bien entendu, je vous prie de bien vouloir commencer par une brève présentation.
— Adélaide BARETTO
Donc bonjour à tous, Je me présente Adélaide Barreto. Moi je suis pilote de territoire pour l’Alaji donc qui rayonne sur le Grand Est. Je gère le territoire des Vosges. Mon rôle consiste en fait à mettre en place toutes les actions de formation pour l’Alaji sur le territoire des Vosges.
— Nicolas LOZANCIC
Pouvez vous, s’il vous plaît, Adélaïde, nous indiquer comment on se lance dans un projet dit d’immersive learning ? Parce que je présume que cela s’écrit probablement différemment d’un contenu de formation multimédia qu’on considèrera un peu plus conventionnel.
— Adélaide BARETTO
Alors on a fait différents points avec Catherine. Le but était de faire aussi différents allers retours et différents tests. Alors moi, j’avais pris une formatrice qui avait pu voir et se rendre compte pour se dire est ce que pédagogiquement on a toute une suite pédagogique qui est claire et faisable et qui correspond aussi à la réalité du terrain en termes de compétences.
On a fait un point avec Catherine, on a établi les besoins. Catherine a commencé à créer des scénari qu’on a relus, remaniés et ainsi de suite. On a fait différents allers retours en fait, jusqu’à arriver à la finalité du produit.
— Nicolas LOZANCIC
Si je résume, vous apportez la matière, 3E innovations traduit cela dans un contexte immersif et reviens vers vous pour valider le tout. J’ai bien suivi.
— Adélaide BARETTO
Le but était surtout de pouvoir correspondre aux besoins du territoire et aux besoins des entreprises. Donc on a aussi fait un point au niveau des entreprises en se disant voilà, actuellement vous avez des salariés ou des futurs salariés qui viennent, qui sortent de formations. Qu’est ce que vous notez comme manquements de compétences ou comme faiblesses dans leur parcours de formation et sur lesquels on devrait appuyer ?
Parce qu’on peut l’appuyer via la réalité virtuelle.
— Nicolas LOZANCIC
Maintenant que l’on sait comment tout cela se fabrique, comment est ce que cela se déroule, comment est ce que cela s’organise ? Une fois que l’on est en animation, en formation, comment pourriez vous nous présenter une journée type, une action formation type s’il vous plaît ?
— Adélaide BARETTO
Alors, quand vous êtes en centre de formation, vous allez avoir le formateur ou la formatrice qui va aborder une thématique. Donc on va prendre la thématique des gestes et postures. Elle va d’abord faire un cours théorique, un cours pratique, puis après elle va le compléter avec la réalité virtuelle puisque la réalité virtuelle va permettre sur ce scénario là de pouvoir refaire le geste à l’infini.
Le stagiaire peut refaire, peut reprendre, peut se tromper jusqu’à l’acquisition de la compétence. Ça lui permet d’avoir un apprentissage multimodale, théorique, pratique, réalité virtuelle afin de compléter la compétence et d’acquérir totalement. L’avantage de la réalité virtuelle. Aussi par rapport aux stagiaires, c’est qu’il peut reprendre quand il le souhaite le scénario et le refaire autant de fois qu’il veut à tout moment de la formation.
Il peut revenir de stage et se dire là j’ai eu un manquement en stage, j’ai pas su me servir de telle ou telle chose, je peux leur voir aussi en réalité virtuelle si besoin. Le casque est à disposition, il suffit juste de mettre en route.
— Nicolas LOZANCIC
Intéressons nous s’il vous plaît au formateur pour un bref instant. Quelle a été leur perception ? Quelle a été leur ressenti ? Comment ont ils perçu ? Comment ont ils accueilli la réalité virtuelle ?
— Adélaide BARETTO
Alors le ressenti a été progressif. Tous les formateurs ont été ravis par cette nouvelle technologie qui arrivait. Ils n’ont pas vu négativement dans le sens que ça prenait la place du formateur, bien au contraire, mais plutôt comme un complément à leur formation et une innovation. On se rend compte aussi qu’il est nécessaire pour qu’un stagiaire adulte apprenne de changer de support.
Plus vous changez de support, plus l’acquisition de la compétence est facile et reste ancrée. Donc ils l’ont vu positivement d’un point de vue pédagogique, d’un point de vue technique, ils ont eu quelques appréhensions au départ puisque c’était une innovation. Ils avaient peur de mal faire, de mal gérer. Mais grâce à la formation qui a été mise en place, tout s’est très bien passé et maintenant c’est devenu quelque chose qui est fait de manière automatique.
— Nicolas LOZANCIC
Et dans les faits, comment ont ils mené leurs interventions ? Étaient ils présents dans l’expérience de réalité virtuelle ? Étaient ils en dehors ? Et dans ce dernier cas, comment interagissaient ils avec leurs stagiaires ?
— Adélaide BARETTO
Alors la particularité, c’est que quand on utilise le casque, le formateur reste présent. Il peut avoir avec son smartphone un effet miroir. Il voit en temps réel ce que voit le stagiaire et dans quel environnement il est et peut interagir avec lui. C’est à dire s’il voit que le stagiaire est en difficulté, il peut intervenir, le conseiller sur la bonne compétence à acquérir le bon geste, etc et l’accompagner dans son apprentissage.
Donc le formateur reste toujours présent pendant la réalité virtuelle et est accompagnateur.
— Nicolas LOZANCIC
Et l’évaluation, comment est ce qu’elle se passe dans un contexte pareil ?
— Stéphanie MULLER
Alors le plus souvent on a un débriefe après avec le stagiaire, même si le formateur accompagne. Parce que quand vous avez le casque de réalité virtuelle, vous êtes immergé dedans et les sons extérieurs sont difficiles à entendre. Donc on prend un temps après avec le stagiaire pour revoir son ressenti, comment il a apprécié l’expérience, qu’est ce qu’il y aurait changé et qu’est ce qu’il en a retenu S’il est en difficulté, on intervient pendant et on fait un débriefe après.
— Nicolas LOZANCIC
Et donc forcément après que l’on se soit intéressé au formateur. Venons en aux stagiaires. Quels retours ont ils pu vous faire ? Étaient ils tous égaux face à la réalité virtuelle ?
— Adélaide BARETTO
Alors sur le groupe qu’on a pu tester de stagiaires, on n’a eu que des retours positifs sur ce groupe là. Il faut savoir qu’on avait différents types d’âges. On avait des jeunes qui sont nés avec la technologie, le numérique et qui donc ont une appétence pour la réalité virtuelle de manière un peu plus automatique. Et on avait des néophytes aussi avec des personnes qui ne maîtrisent pas du tout les nouvelles technologies ou le numériques, mais qui ont participé avec plaisir et qui en on retiré que des bénéfices, c’est à dire qu’elles ne se sont pas senties en difficulté.
Quand on est bien guidé dès le départ et ont apprécié et ont pu acquérir les compétences. Donc pour moi, c’est accessible à tout âge, néophyte ou pas néophyte en réalité virtuelle.
— Nicolas LOZANCIC
Est ce qu’ils ont eu l’impression d’avoir de meilleures conditions d’apprentissage ? Pour ainsi dire ? Ont ils mieux appris ?
— Stéphanie MULLER
Dans un premier temps, ils ont indiqué qu’ils n’avaient pas peur de se tromper. Quand on est en réalité virtuelle, on est face aux scénarios. Le fait de se tromper n’était pas grave puisqu’ils étaient seuls avec leur scénario. Ils ont pu revoir autant de fois que nécessaire. Parfois dans les effets de groupe, quand un stagiaire se trompe, il a des fois un sentiment de honte et peut se sentir en difficulté par rapport au groupe et n’ose pas redemander si la compétence n’est pas comprise.
Donc là, ils ont pu faire autant de fois qu’ils voulaient et c’est vraiment ce qui en est ressorti, c’est à dire la possibilité de se tromper pour mieux apprendre.
— Nicolas LOZANCIC
Catherine Mougin, nous vous avons entendu en tout début de podcast, au moment de définir la réalité virtuelle. Maintenant, nous allons nous intéresser à votre relation, celle que 3E innovation a eue avec Alaji. Comment s’est déroulée l’accompagnement que vous avez pu proposer pour accompagner le porteur du projet sur un chemin pas toujours évident de la réalité virtuelle ?
— Catherine MOUGIN
Alors l’accompagnement s’est fait sur deux volets. Alors pour moi, la priorité, c’était au delà de la partie technique, mais plutôt la partie pédagogique, l’intérêt pédagogique d’utiliser la réalité virtuelle. Et ça, j’y tenais, ça veut dire quand on a eu le premier entretien avec la direction d’alaji et Stéphanie, Adélaïde et puis le directeur, justement, on a mis en garde en disant attention, tout n’a pas forcément un intérêt en réalité virtuelle.
En tout cas, il y aura peut être un coup, une innovation, un effet waouh, certes, mais finalement, pédagogiquement parlant, il n’y aura pas de plus. Donc ça, c’était la première alerte. C’était sur cette partie pédagogique. La deuxième a été sur la partie technique en disant ok pour faire de la réalité virtuelle, mais ça implique aussi l’achat de casques en nombre suffisamment parce que si il y en a qu’un dans toute la structure, ça ne va pas suffire.
Ça implique aussi peut être une création d’une architecture spécifique. Au départ, on ne savait pas trop sur quelle techno on allait partir. Donc il a fallu quand même réfléchir à tout ça. Et au fil de l’eau, on leur a quand même donné toutes ces précisions là en disant voilà ce qu’il est possible de faire parce que la réalité virtuelle, c’est 1000 façons de la faire.
Finalement, voilà ce qu’il est possible de faire dans ce contexte là, pour ce type de scénario là. Donc, ça a été ça, notre première idée. Alaji avais déjà réfléchi sur des scénarios, sur des scénarios qui souhaitaient mettre en œuvre et certains convenaient plus ou moins bien on va dire on arrête, tout est toujours possible de faire, mais là l’idée c’est de se dire bah finalement par rapport à tout le catalogue de formation, peut être qu’il y a un scénario qui est peut être plus adapté qu’on pourra réutiliser sur un autre titre professionnel, dans un autre diplôme.
Et c’est là où justement on a commencé à travailler ensemble avec Stéphanie et Adélaïde sur un petit peu poser à plat tout le catalogue de formation et sélectionner là où la réalité virtuelle était à la fois pertinente et à la fois efficiente. Parce que l’idée, c’était de pouvoir réexploiter ça sur d’autres parcours pour le mettre à disposition au plus grand nombre sur la totalité des apprenants de la structure.
— Nicolas LOZANCIC
Si j’ai bien suivi, un des projets a été réalisé en vidéo à 360 degrés et l’autre a été modélisé en trois dimensions. Pourquoi l’un et l’autre et quelles différences peut on observer ?
— Catherine MOUGIN
Alors en fait, c’est bien ça le premier scénario, c’est de la vidéo, c’est scopique 180 3D. Alors ce choix là, c’est parce que c’est rattaché à du matériel, à des gestes techniques, à tout ce qui est procédural pour que ça soit le plus réel, en tout cas le plus proche de la réalité. On a fait le choix de la vidéo parce qu’au moins les personnes, des apprenants ont vraiment cette sensation d’être sur le plateau technique, donc dans leur salle de formation.
Clairement, avec des vrais gens on va dire, c’est pas des avatars, c’est leur formatrice, mais c’est moi même en tant que que personne bénéficiaire et d’avoir vraiment ce sentiment d’immersion et de réalité. Et c’est ça qui fait la force aujourd’hui de scénario, là, puisque c’est des retours que j’ai aujourd’hui en me disant bon, au moins c’est pas de l’avatar et on a le sentiment que les personnes sont vraiment là, on a vraiment l’impression de les toucher et c’est ça qui est intéressant pour nous.
Et pouvoir expliquer aussi à travers cette vidéo à la fois tout le process d’aide au transfert, tout ce qu’il passage siège, lit, fauteuil, lit, etc…
Et avec tout le matériel nécessaire en fonction des différents critères par rapport à la personne et sa situation. Et ça, c’était plus facile en vidéo que de le modéliser et de faire entre guillemets un semblant. Là on était vraiment dans une vraie vraie mise en pratique. Donc ça c’était pour le premier. Le deuxième scénario, c’est plutôt du comportemental.
Donc là il n’y avait aucun intérêt de faire de la vidéo. On aurait pu, mais il n’y avait pas de plus value. Et l’idée c’était aussi d’enrichir les médias et de faire des choses un petit peu différentes pour pas que les gens se lassent non plus. Donc on est parti sur de la modélisation 3D avec du dialogue interactif, tout simplement.
Tout été plus connu en réalité virtuelle aujourd’hui.
— Nicolas LOZANCIC
Il nous reste un dernier point à aborder, évidemment, celui de la mesure d’efficacité. Et je crois, Catherine, que cela fait partie de quelques unes de vos préoccupations majeures.
— Catherine MOUGIN
Alors, cette mesure, moi, ça me fait partie de mes projets de recherche. Justement, quand c’est quand on a pris ce contrat là, en fait, ce que j’ai proposé à Alaji, c’est de continuer mon projet, ma thèse. J’avais soutenu, mais c’était l’idée de se dire à un moment donné, ça serait bien d’évaluer justement ces projets d’innovant parce qu’on parle d’innovation et c’est le sujet de ma thèse.
Mais finalement on évalue pas souvent.
— Nicolas LOZANCIC
Pour conclure cet épisode, je voudrais revenir sur un point que j’ai pu évoquer en tout début de podcast, c’est à dire la récompense qui est venue couronner votre travail. De quoi s’agit il précisément ? Catherine ?
— Catherine MOUGIN
Le trophée, c’est un peu moi. J’aime bien me mettre des challenges. J’avais dit à Stéphanie, ça serait bien de répondre au digital learning award au départ. J’avais cette idée là et je m’étais dit quitte à faire un gros projet comme ça. Et c’était quand même le souhait de la direction de l’Alaji de communiquer dessus, parce qu’effectivement c’est un projet innovant, on peut le dire.
Et du coup, le trophée EdTech, la formation professionnelle est sorti pile poil à ce moment là. Et je me suis dit bah c’est l’occasion de voir justement ce que ça vaut. On n’était pas parti dans l’idée de gagner du tout, mais au moins de se faire connaître. C’était vraiment ça le but. Nous, on est membre EdTech France, donc forcément on a des informations reçues dans les newsletter ce trophée.
On a postulé donc on a fait une petite vidéo pour expliciter un peu le projet et on a été agrément surprise quand on a eu les résultats, qu’on était effectivement lauréats du prix Innovation puisqu’on postulait qu’à ce prix là, on n’a pas postulé aux autres prix, contrairement à d’autres porteurs de projet qui ont postulé à plusieurs.
Et là où je pense qu’on peut quand même être fiers, c’est que c’était le prix où il y avait le plus de dossiers, le plus de demandes. Je crois qu’il y en avait 84 et que finalement on a été, on a réussi à sortir du lot pour plusieurs raisons. Le partenariat, je pense que ça a joué dans les critères.
Le deuxième, c’est quand même un projet innovant pour des personnes qui sont souvent éloignées de ces produits là. C’est pour eux un titre à des badges à faire de vie de famille. Et du coup je pense que ça a un petit peu joué. Après un effet COVID justement, on a beaucoup parlé d’elles, je les féminises parce que c’est majoritairement des femmes, on a beaucoup parlé d’elle, on s’est rendu compte de l’importance de ces métiers au quotidien, en particulier pendant le COVID.
Et je pense que tout ça réuni, fait un petit coup de cœur au jury. C’est très beau d’avoir ce trophée là et le retour que j’ai aujourd’hui quand je présente notre projet et je mets les gens dans le casque, quand on me dit c’est la meilleure expérience que j’ai pourtant, j’en ai vécu de la réalité virtuelle dans les salons et c’est la plus belle expérience que je viens de vivre.
Ce sentiment de réalité, justement, d’être au plus proche du réel qui me tenait vraiment à cœur depuis le début. Je pense que ça, c’est le plus beau des cadeaux.
— Nicolas LOZANCIC
Un très beau projet et une récompense méritée, en effet. Nous arrivons au terme de notre épisode et je voudrais vous remercier chaleureusement Stéphanie, Adélaïde, Catherine, pour le temps que vous nous avez consacré pour ce très beau témoignage. J’en profite aussi pour remercier nos auditeurs qui nous écoutent depuis le site internet du C2 RP, mais aussi depuis l’ensemble des plateformes d’écoute où l’on retrouve également l’ensemble des épisodes publiés depuis la création du podcast.
Encore merci et rendez vous au prochain épisode !
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L’innovation dans la formation sanitaire et sociale avec la Réalité Virtuelle